Léonard Gianadda

Hommage en photographies



Léonard Gianadda, 1935. © Archives LG

Martigny, 1957. © Roger Dorsaz, Archives LG

Du 28 novembre 2024 au 2 février 2025 – Tous les jours de 10h00 à 18h00

Le 3 décembre 2023, après 88 années vécues avec intensité, Léonard Gianadda a tiré sa révérence, nous léguant un formidable héritage, œuvre de toute une vie.
Au long de son passionnant parcours, Léonard Gianadda a embrassé diverses professions pour réaliser ses rêves, en particulier dans le domaine des arts.
Esprit brillant et audacieux, il a tracé son chemin sans s’embarrasser du qu’en dira-t-on, mais en suivant ses aspirations, le plus souvent dans un esprit de partage.
Du 28 novembre 2024 au 2 février 2025, la Fondation Pierre Gianadda rend hommage à son fondateur. Elle le fait à travers plusieurs chapitres qui présentent des archives photographiques, des extraits de films et les témoignages écrits de nombreuses personnes qui l’ont apprécié et aimé.

1. Le Photojournaliste : la découverte du monde par un jeune homme curieux de tout

« Il y a un avant et un après la redécouverte de mes photos de jeunesse.
Grâce à elle, j’ai pu renouer tous les fils de ma vie. »


De 1953 à 1961, Léonard Gianadda voyage avec un appareil photo autour du cou. D’abord aux États-Unis (son premier grand périple, à l’aube de ses 18 ans), puis dans les pays méditerranéens, en URSS et en Amérique du Sud. De ses expéditions menées en marge de ses études et au début de son activité professionnelle, il ramène des milliers d’images, qu’il garde précieusement dans des albums ou sous forme de planche-contact. Certaines d’entre elles illustrent des articles qu’il publie dans divers journaux ou revues. Cette expérience de photoreporter a profondément marqué Léonard.
L’exposition présente deux reportages essentiels : Moscou 1957 et Méditerranée 1960.

2. Le Bâtisseur : l’ingénieur qui a pu s’appuyer sur sa réussite dans l’immobilier pour construire autre chose

« Issu d’une famille de bâtisseurs, je pense avoir été atteint dès l’enfance
par la maladie de la pierre. »


Ingénieur civil diplômé de l’École polytechnique fédérale de l’Université de Lausanne, Léonard Gianadda trace sa propre voie dès le départ. En 1961, il ouvre un bureau d’ingénieurs à l’avenue de la Gare à Martigny, avec son camarade d’étude Umberto Guglielmetti. Les chantiers s’enchaînent rapidement et le bureau se fait connaître en Valais et en Romandie. Léonard met son sens pratique et son enthousiasme d’entrepreneur pour construire des logements à Martigny, mais aussi la Fondation Pierre Gianadda…

3. Le Directeur : la réalisation d’une institution devenue prestigieuse

« Le Déjeuner des canotiers, le Discobole, Impression, Soleil levant,
à Martigny ? Incroyable mais vrai ! »


En juillet 1976, Pierre Gianadda décède à la suite d’un accident d’avion. Peu de temps avant, un temple gallo-romain a été mis au jour sur la parcelle où Léonard Gianadda projetait de construire un immeuble-tour de 14 étages. L’ingénieur décide alors de créer une fondation culturelle en hommage à son frère.
Le 19 novembre 1978, jour du 40e anniversaire de Pierre, le musée est inauguré.
Pendant 45 ans, en parallèle à ses travaux d’ingénieur, Léonard Gianadda porte l’institution et travaille avec acharnement pour lui donner une visibilité au-delà des frontières martigneraines et suisses. À travers de multiples collaborations, il organise 180 expositions, qui permettent de partager son amour de l’art avec près de 11 millions de visiteurs, ainsi que 46 saisons musicales !

4. Le Mécène : l’art du partage avec le plus grand nombre

« Pour donner, il faut être égoïste, car c’est avant tout se faire plaisir. »

Au cours des dernières années, Léonard Gianadda a souhaité pérenniser ses actions de mécénat culturel et social en créant la Fondation Annette et Léonard Gianadda (2009) puis la Fondation Léonard Gianadda Mécénat (2019). Une autre raison motive ce choix : la prise de conscience que, comme le souligne un proverbe chinois, « la dernière chemise n’a pas de poche ». Soutien indéfectible de nombreuses associations locales, il a aussi laissé de multiples traces pérennes de son mécénat, particulièrement dans la ville de Martigny avec les sculptures des giratoires et les vitraux des chapelles.

Sophia Cantinotti et Jean-Henry Papilloud
Commissaires de l’exposition

Catalogue : Des textes d’hommage, présentés dans l’exposition et réunis au cours de celle-ci, seront publiés dans un recueil en 2025.


Parc de la Fondation, 1988. © Georges-André Cretton, FPG

Inauguration de la Fondation Annette et Léonard Gianadda, 2010. © Georges-André Cretton, FPG

Parc de la Fondation, 2019. © Thomas Andenmatten