PANHARD ET LEVASSOR 1908

Crée par René Panhard  (1841-1908) et Émile Levassor (1844-1897)
Cette vénérable Panhard fait occasionnellement la joie des visiteurs de la Fondation qui arrivent à Martigny par le train.
Devant la gare et par beau temps, majestueuse, elle assure un service de navette pour les mener, dans le confort de ces moelleux capitonnages jusqu' aux portes du Musée.

MARTINI 1905

C'est à bord d'une voiture similaire, pilotée par Max von Martini, que les journalistes français Prade,
Biust et Steins, accompagnés par l'importateur anglais Deasy, franchissent les 34 cols alpins les plus difficiles de France, d'Italie et de Suisse, en parcourant plus de 3000 kilomètres.
Cette Martini figura pendant de longues années au patrimoine du Musée Henry Ford, à Dearborn-Détroit, avant d'entrer au sein de la collection valaisanne.

BERLIET 1902

Unique au monde, cette Berliet reflète l'entrée de Marius Belier (1866-1949) dans le cercle des grands constructeurs.
L'imposant élément de serpentins, suspendu à l'avant, entre les mains du chassis, contribue au refroidissement du moteur 4 cylindres.

FORD T 1912

Crée par Henry Ford (1863-1947)
La Ford T ne pèse que 600kg. La légèreté doit être attribuée à l’utilisation d’acier au vanadium et à la suppression de la fonte dans la fabrication d’organes, tels le pont arrière ou le carter moteur venu de presse.
Réputée indestructible, la perfection de son exécution provenait, entre autres, de l’application de procédés d’organisation du travail, méthode introduite par l’ingénieur Frederick W. Taylor.
 

DARRACQ 1914

Créé par Pierre-Alexandre Darracq (1855-19319)
Habillée par la société de carrosserie Ottin Fils de Lyon. Ce chassis type V Luxe fut homologué par l’armée française entre 1916 et 1919 sous l’appellation «V armée 15 HP».

VERMOREL 1914

Crée par Victor Vermorel (1848-1927)
Les origines de la marque Vermorel remontent à 1850 lorsque cette société de Villefranche-sur-Saône se lance dans la fabrication d'outils et d'accessoires pour l'agriculture, en particulier des appareils de sulfatage.
La production de voiturettes débute en 1899. Les châssis avaient en commun le moteur à double bloc, un régime de rotation maximal de 1200 tr/min ainsi qu'une boîte de vitesse à quatre rapports.

"Photographie par Rama, Wikimedia Commons, Cc-by-sa-2.0-fr"

GERMAIN 1909

Exemplaire unique au monde, cette voiture 6 cylindres en ligne aux six blocs séparés
est la digne survivante d’une marque de prestige belge.

ROCHET-SCHNEIDER 1915

Créé par Edouard Rochet (1867-1945) et Théodore Schneider (1862-1950)
Torpédo à double pare-brise construite à Lyon de 1913 à 1925.
La conception du châssis date d'avant la Grande Guerre, tandis que la carrosserie est adaptée au goût du jour.
Plat et anguleux jusque là, le radiateur en coupe-vent apparaît pour la première fois sur le type 15000.

HOTCHKISS 1922

Crée par Benjamin Berkley Hotchkiss (1826-1885)
Considérée comme une grande routière, l'Hotchkiss AL file à plus de 100 km/h.
Livré en option, le phare chercheur est commandé par le chauffeur.
Apparu pour la première fois au catalogue en 1921, le type AL est resté en production jusqu'à fin 1923.

CHRYSLER 1928

La série 62 avait des phares en forme de tambour. L'équipement standard comprenait des supports de moteur en caoutchouc, des freins hydrauliques, un pare-brise ventilé,
une serrure d'allumage sur le tableau de bord et une jauge à essence électrique. Les commandes d'éclairage étaient situées sur le volant et le tableau de bord était redessiné, l'ancien design ovale étant remplacé par un panneau rectangulaire. 
Le moteur six cylindres avait un bloc en fonte, sept roulements principaux, un carburateur Stromberg et des poussoirs de soupape solides.
Il était secondé par une boîte de vitesses manuelle à trois rapports avec un embrayage conventionnel et des commandes au sol. Il y avait des freins hydrauliques aux quatre roues à rayons en bois. 
Le roadster Série 62 à deux portes coûtait 1 075 $. Chrysler en a produit 64 136.

DELAUNAY-BELLEVILLE 1914-1917

Modèle qui figura au catalogue de la marque française ente 1914 et 1917. Fort de 50 CV pour une cylindrée de 7,8 litres, le châssis 06 fut l’un des plus puissant produit par la firme de St-Denis, exception faite d’un modèle particulier de 12 litres, fabriqué spécialement à la demande du Tsar de Russie.
Commandé par les garages impériaux, ce châssis ne put être livré, la révolution bolchévique ayant éclaté.

MARTINI 1931

Au printemps 1931, une ultime tentative de redressement est entreprise avec le lancement de cette voiture de grande classe.
La NF à moteur 6 cylindres de 4,4 litres, luxueusement aménagée, elle dispose de freins Lockheed sur les quatres roues, d'une boîte à quatre rapports et d'un graissage central.

HISPANO SUIZA 1935

Crée par Marc Birkigt (1878-1953)
Voiture de rois, de banquiers, d'hommes d'affaires richissimes ou de stars du cinéma et du sport, l'Hispano-Suiza figure dans le gotha de l'automobile.
La marque se fit connaître en Espagne avant d'ouvrir en 1911 une filiale parisienne.
Cette Hispano-Suiza K6 n'a été produite qu'à 204 exemplaires.

ALFA ROMEO 1930

Produite à seulement 213 exemplaires, l'Alfa Romeo 6C 1750, rare et prestigieuse voiture de grand sport,
est dotée d'un compresseur ajusté directement sur le bloc moteur, solidairement avec le carburateur double corps.
Carrossé par Zagato, ce modèle est aujourd'hui le plus prisé par les collectionneurs.

MERCEDES 1929

Produite à seulement 115 exemplaires, on dit de cette automobile rarissime et de grand prestige qu'elle est
une voiture de Grand Prix cachée sous une robe de Grand Sport.
Œuvre de Ferdinand Porsche, ce châssis devint la coqueluche de champions de la trempe de Rudolf Caracciola, Earl Howe, Manfred von Brauchitsch ou Sir Malcom Campbell.
Le palmarès de la Mercedes WS 06 SS 710 est éloquent:
Grand Prix d'Allemagne 1928: trois premières places
Tourist Trophy 1928: 1er Rudolph Caracciola
Tourist Trophy 1931: 1er Sir Malcom Campbell
La Fondation dispose dans ses archives, des documents attestant l'histoire de cette voiture de grande lignée!

BUGATTI 1928

Crée par Ettore Bugatti (1881-1947)
Dans la gamme de production Bugatti, le type 40, présenté pour la première fois en 1927, représente la voiture de sport par excellence.
Son prix à l'époque est de 40 000 fr. avec carrosserie sport d'usine rendait ce modèle accessible à une clientèle bugattiste plus large.
Produite à 830 exemplaires, cette 4 cylindres 1500 cm cubes flirte avec les 125 km/h.

LAGONDA 1936

Cette voiture 6 cylindres Meadows de 4,5 litres dispose d'un double allumage Vertex ainsi que d'une boîte à quatre vitesse
comprenant trois synchromeshs sur les rapports supérieurs.
Luxueux modèle transformé par W.O. Bentley dès son arrivée chez Lagonda.

VOISIN 1932

Crée par Gabriel Voisin (1880-1973)
Les habillages se singularisent par des exécutions peu conformistes.
À aucun moment, une Voisin ne ressembla à une autre automobile, de l'extérieur comme de l'intérieur.
Le moteur 6 cylindres sans soupapes de cette C23 lui permet d'atteindre une vitesse de 110 km/h.

MAXIMAG 1924

Sur la planche à dessin durant l'été 1923, la Maximag 4C1 devin l'attraction du Salon de Genêve 1924.
Cette voiturette de 1100 cm cube, pour une puissance de 6/8 CV, fut habillée par deux firmes de carrosserie genevoise,
Gangloff et Brichet.

PIC-PIC 1912

Si extraordinaire que cela puisse paraître, cette Pic-Pic fut découverte à l'état d'épave.
Fortunato Visentini, conservateur du musée et sorcier à ses heures, eut la main heureuse en découvrant, enfouis depuis des lustres non loin de l'épave, des éléments mécaniques indispensable à sa restauration.

MARTINI 1912

En 1912, le monde subit l'une des pires crises économiques dont les conséquences n'épargnent pas les industriels suisses de l'automobile.
À cette situation s'ajoute la faillite d'une banque suisse, partenaire de l'usine Martini.
Au bord du gouffre, le constructeur de Sain-Blaise parvient cependant à redresser  la situation, avec la sortie du modèle GA, un châssis à moteur 4 cylindres de 2,4 litres.

MARTINI 1903

Crée par Friedrich von Martini (1833-1897).
Double phatéon Martini, licence Rochet-Schneider, 1903.
C'est à bord d'une voiture similaire que Max von Martini réussit l'exploit, le 5 octobre 1903, d'atteindre le sommet des Rochers-de-Naye, à 2045 mètres d'altitude, en empruntant la voie de chemin de fer à crémaillère.
 

MARTINI 1908

En 1908, le constructeur neuchâtelois engage ses voitures à Dieppe où se dispute,
en ouverture du Grand Prix, la Coupe des voiturettes, réservée aux cylindrées jusqu'à 1100 cm/cubes.
Quelques semaines plus tard, les voiturettes Martini sont de nouveau en concurrence avec la production européenne à Compiègne, où se court sur 400 kilomètres la Coupe de l'Auto.
Techniquement à l'avant garde, les trois Martini, dotées d'un arbre à cames en tête, commandé par un renvoi vertical à l'avant du bloc, se classent 7, 8 et 10ème.

ZEDEL 1907

Phaéton Zedel produit par l'usine de St-Aubin (Suisse) en 1908.
Fabrication qui aboutit à une longue procédure intentée par l'usine Zedel de Pontarlier.
Les activités de la fabrique neuchâteloise de moteurs et de machines cessèrent après la perte du procès.
Seuls deux exemplaires sont connus à ce jour.

STELLA 1911

Après plusieurs années de négociations, cette Stella unique au monde, perdue en Uruguay, a fini par rejoindre la collection de voitures suisses du musée de Martigny.
Deux milles heures de restauration lui ont redonné le lustre qu’elle affichait à sa sortie d’usine.
 

Bébé PEUGEOT 1913

Petite voiture biplace d’une longueur de 2,60 mètres, mue par une quatre cylindres de 855 cm cubes développant 10Ch lui permettant de rouler jusqu’à 60km/h.
En tout, c’est 3.095 exemplaires de Peugeot BP1 « bébé » qui furent commercialisés entre 1913 et 1916.
Il s’agit d’un beau succès, équivalent à celui de la Bédélia proposée à la même époque.
À noter que malgré sa vocation populaire, la Peugeot BP1 fut engagée en compétition, on la retrouve notamment à la course de côte du Mont Ventoux, à la Coupe Internationale des Cyclecars 1913 disputée au Mans. 

DE DION-BOUTON 1906

Crée par Jules Philippe Félix Albert, marquis de Dion (1856-1946) et Georges Thadée Bouton (1847-1938)
Ce double phatéon monocylindrique illustre l'automobile en vogue jusqu'à la veille de la Grande Guerre.
L'équipement est réduit à sa plus simple expression. Pas de pare-brise ni de capote. Par mauvais temps, il faut se vêtir chaudement, porter chapeau et lunettes.

BRUSH 1907

Créé par Alanson P.Brush
Représentative de ce que fut la voiture populaire américaine au début du XXème siècle, la Brush offre quelques solutions techniques inhabituelles.
La voie est particulièrement large, permettant de suivre sans difficultés les ornières des buggies attelés. Les essieux avant et arrière sont en hickory.
La transmission s’effectue par disque à friction. Avant la concurrence, Brush dote ses voitures d’amortisseurs.

OLDSMOBILE CURVED DASH 1902

Crée par Eli Olds (1864-1950)
L'expression "Curved Dash" convient parfaitement à l'Oldsmobile 1902.
L'élégant tablier avant cintré a pour fonction de protéger les passagers de la boue.
Considérée, à l'époque, comme le zénith du design automobile, la "Curved Dash", certes démodée après quelques années de production, n'en contribua pas moins, à mettre l'Amérique sur les roues.

STANLEY 1902

Crée par Freelan O Stanley (1849-1940)
Après l'invention photographique sèche en 1883, les frères jumeaux Stanley s'attellent à la production de voitures à vapeur.
D'une simplicité presque déroutante, la Stanley Steamer tire sa puissance de 8 CV d'une chaudière ne dépassant pas 30 cm de diamètre.
Le bois est fortement mis à contribution dans la fabrication de cette automobile, qui file dans le plus parfait silence à près de 60 km/h.

JEANPERRIN 1897

L'une des trois survivante d'une production provinciale et confidentielle, celle des frères Jeanperrin, à Glays, dans le Doubs.
Manifestement inspiré de la technique du marquis de Dion (pionnier de l'industrie automobile), le vis-à-vis Jeanperrin en reprend l'essentiel du concept.
Admirablement conservée par la famille qui l'acquit en 1897, elle n'a jamais subi de restauration.
Malgré son âge respectable, elle est en parfait état de fonctionnement et expertisée! 

CLEMENT 1898

Crée par Adolphe Clément (1855-1928).
Construit dans l'usine du quai Michelet à Levallois-Perret, ce modeste phatéon Clément est motorisé par un monocylindre de Dion.
À relever la colonne de direction inclinée, une solution d'avant garde à cette époque.

BENZ 1897

Première automobile créé par Karl Benz (1844-1929).
Seuls 381 exemplaires ont été construit entre 1895 et 1897.
Cette voiture, produite sous licence, en Grande Bretagne, est habillée d'une carrosserie conforme aux dessins de l'usine allemande, réalisée par Hewertson's Ltd. à Londre.
La mise en marche s'opère par un vigoureux lancement "à la main" du volant moteur.

BUGATTI 1930

Dite "Petite Royale", la Bugatti type 46 figure au catalogue entre 1929 et 1936.
Elle connait un succès commercial évident avec la vente de 400 exemplaires au cours des deux premières années de production.
Cette 8 cylindres de plus de 5 litres de cylindrée développe 140 CV dans sa version normale.
Ses 4 roues de 20 pouces en aluminium coulé apparaissent comme un hommage à la gigantesque Royale, entrée dans la légende.

ROLLS-ROYS 1923

Crée par Charles Stewart Rolls (1877-1919) et Frederick Henry Royce (1863-1933)
Produite entre 1906 et 1925 à seulement 6173 exemplaires, la "Silver Ghost" est considérée comme l'une des plus belles automobiles jamais construites.
Les langues chauvines assurent qu'elle fut également la meilleure. Son fonctionnement extraordinairement silencieux, sa souplesse et son incontestable élégance en ont fait la voiture préférée des maharajas, des chefs d'États ainsi que de nombreuses stars du cinéma.

ISOTTA-FRASCHINI 1931

Lancée en 1924, cette merveille italienne au gigantesque moteur 8 cylindres de 7,3 litres de cylindrée restera en production jusqu'en 1931.
Au faite de sa gloire, on trouve au nombre de ces clients un gotha hétéroclite de rois, prince, stars de l'écran, magnats de l'industrie et sportifs vedettes.
Ils ont pour noms l'Aga Kan, le prince de Monaco, l'impératrice d'Éthiopie, le roi Victor-Émmanuel, le pape Pie XI, Mussolini, Douglas Fairbanks et le boxeur Jack Dempsey. Staline lui-même commande entre 1925 et 1929 pas moins de sept voitures d'apparat pour le Kremlin.

TURICUM 1910

Transmission par disques à friction, roue à rais en acier et moteur 4 cylindres de 1943 cm cubes sont les particularités les plus marquantes de cette torpédo-phaéton carrossée par l'usne d'Uster.

TURICUM 1911

Devenu troisième constructeur suisse dans l’ordre d’importance, Turricum ne survécut pas à la crise sévissant à la veille du premier conflit mondial.
L’usine d’Uster, une ancienne filature devenue site de production d’automobile, ferma ses portes en 1914.
Le cornet avertisseur "boa constrictor" était adopté par nombre d’automobilistes à cette époque.

SIGMA 1910

Crée par John Meynet (1883-1928) 
Habillé en landaulet Grand Luxe par Faurax & Cie à Genève, ce châssis Sigma type SA est motorisé par une mécanique à 4 cylindres (avec soupapes) de 2,5 litres de cylindrée.
La puissance annoncée est de 15 CV. Ce modèle est unique au monde.

SIGMA 1911

Limousine-landoulet à moteur 4 cylindres sans soupapes, de 2,6 litres de cylindrée.
Carrosserie exécutée par la Société suisse de carrosserie, Genève.
Tout aussi unique que la version à moteur traditionnelle, cette Sigma est dans son état d’origine absolu, en parfaite condition de marche.

SAG PIC-PIC 1906

Crée par Paul Piccard (1844-1929)
Réputé unique au monde, ce double phatéon SAG porte une carrosserie réalisée dans les ateliers Gangloff à Genêve.
Son puissant moteur de 4 cylindres de 20/24 CV lui confère une vitesse de 70 km/h.
Issue de la technique chère à Marc Birkigt, ingénieur en chef d'Hispano-Suiza à Barcelone, cette grande roturière fut comparée à la Rolls-Royce Silver Ghost.
 

PIC-PIC 1911

Œuvre de Gangloff Genève, cet élégant coupé chauffeur, dont le chassis fut retrouvé abandonné dans un entrepot de Bercy, possède une histoire exceptionnelle.
La carrosserie d'origine, tombée dans l'oubli, dormait, couverte de poussière, depuis soixante-dix ans dans un hangar genevois!